Emotions des élèves et apprentissages scolaires : Une revue de la littérature portant sur l’enseignement de l’EPS

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« La classe est l’environnement dans lequel enfants et adolescents passent près de 50 % de leur temps d’éveil. Considérer comment cet environnement peut contribuer au développement émotionnel apparaît nécessaire pour favoriser l’apprentissage » (Tornare & Pons, 2019, p. 5). Si les émotions ont longtemps été pensées comme des perturbations pour les apprentissages des élèves à l’école, les travaux en sciences humaines montrent désormais des relations beaucoup plus complexes (Cuisinier, Tornare & Pons, 2015). Premièrement, les émotions sont envisagées comme des ressources pour l’engagement des élèves, reconnu comme le facilitateur principal de l’apprentissage (Bevans, Fitzpatrick, Sanchez et Forrest, 2010). Deuxièmement, les émotions semblent jouer un rôle essentiel au coeur des apprentissages (Pham Quang, 2017), en influençant les processus cognitifs comme l’attention ou la mémorisation (Denervaud, Franchini, Gentaz & Sander, 2017). Troisièmement, les émotions constitueraient un ingrédient majeur pour favoriser un plaisir d’apprendre susceptible de perdurer dans le temps (Meirieu, 2014). Quatrièmement, en lien avec des enjeux de formation du futur citoyen sachant gérer sa santé (stress, burn-out, mal-être, bien-être…) (Pourtois & Mosconi, 2002), les relations entre émotions et apprentissage s’inscrivent dans le développement de l’intelligence émotionnelle et de l’empathie (Zanna & Jarry, 2018). Ces constats relativement unanimes, qui révèlent l’importance pour les enseignants de prendre en compte les émotions des élèves en lien avec les apprentissages scolaires, ne peuvent masquer la diversité des perspectives d’analyse des émotions.

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